Le Projet
Depuis mars 2010, la SEMUS conduit une expérimentation sur le maraîchage de feuilles de baobab dans deux villages de la commune de Gomponsom (province du Passoré). Les résultats de ce travail se sont révélés intéressants tant au niveau des revenus financiers qu’ils génèrent que sur l’accroissement et la pérennisation de la ressource forestière. Les résultats obtenus à travers cette expérimentation ont placé cette action parmi les quinze premières innovations au Burkina Faso en 2011 (classement du Groupe de Recherche sur la Gouvernance Forestière - GAGF).
Sur la base de ces résultats, les femmes du village de KOUNI (au nombre de 100) se sont organisées en groupements d’entrepreneurs d’exploitants des PFNL (produits forestiers non ligneux) pour s'approprier le maraîchage de feuilles de baobab (groupements GOUWEND MANEGRE, WENDLASIDA).
Il s’agit d’une action novatrice, car c’est la première fois que cette activité sera développée à grande échelle dans un village au Burkina Faso et servira d’alternative aux problèmes de manque de cette denrée.
Ce projet vise à réduire la pauvreté dans le village de Kouni et plus spécifiquement à :
- contribuer à la pérennisation de la ressource
- lutter contre le chômage des femmes rurales en saison sèche
- lutter contre la désertification dans la région
- développer les activités génératrices de revenus (AGR).
Bénéficiaires et retombées attendues
Leurs productions bénéficieront à leurs familles, pour améliorer leur équilibre alimentaire, leur permettre l'accès aux soins et financer les études de leurs enfants.
Sur le plan social, les femmes s'organiseront dans des structures organisationnelles efficaces. Elles y trouveront un moyen d'intégration en tant qu'actrices de développement dans la société. Il est à noter que les femmes des deux groupements ont décidé de mettre en place un comité de gestion pour veiller à une gestion rationnelle des activités et des infrastructures.
Par ailleurs, l'amélioration des revenus chez les femmes aura sans doute une incidence directe dans la diversifications d'autres activités génératrices de revenus supplémentaires et qui occuperont d'autres bénéficiaires, en l'occurence les jeunes.
Sur le plan économique, l'amélioration des revenus chez les femmes aura une incidence directe sur la production alimentaire locale, avec tous les avantages qui en découlent. Le marché des feuilles de baobab est rentable au regard de la demande locale et surtout des grands centres urgains (Yako, Ouagadougou et Ouahigouya).
Sur le plan écologique, c'est un projet économe en eau car le baobab résiste bien à la sècheresse. C'est un projet qui met en valeur les produits d'origine locale. Enfin, ce projet contribue directement à la lutte contre la désertification et la déforestation.