Première victoire de MSF face à la malnutrition
Le 22/04/2009
Première victoire face à la malnutrition
Burkina Faso (extrait du journal n'info de Médecins sans frontières)
En un an et demi, dans deux districts situés au nord du Burkina Faso, près de 24.000 enfants ont été admis dans un programme de lutte contre la malnutrition. L'utilisation d'aliments thérapeutiques prêts à l'emploi permet de guérir 88 % de ces enfants et d'en soigner 80 % à domicile.
Au Burkina Faso, où la malnutrition sévère est une réalité mortelle tout au long de l'année, les enfants de moins de cinq ans en sont les premières victimes. La hausse des prix, une alimentation trop pauvre et de mauvaises récoltes en sont les principales causes.
Une prise en charge simplifiée
Depuis septembre 2007, un programme de lutte contre la malnutrition a été mis en place dans les districts de TITAO et de YAKO, au nord du pays. L'objectif : prendre en charge un maximum d'enfants souffrant de malnutrition sévère. Il s'agit de soigner les enfants dans un centre de santé proche de chez eux et de simplifier leur prise en charge grâce aux pâtes thérapeutiques prêtes à l'emploi qui permettent aux mères de soigner leur enfant elles-mêmes à la maison.
Aujourd'hui, une des équipes médicales se rend à Kirsi, un village situé à 37 km de Yako, dans l'un des 17 centres ambulatoires ouverts sur les deux districts. "Ici, 130 enfants sont soignés en ce moment. Mais pendant la saison difficile, de novembre à décembre, plus de 250 enfants sont suivis chaque semaine", explique Harouna, infirmière.
9 enfants sur 10 guérissent
Les enfants souffrant de complications médicales, telles qu'une anémie grave ou une déshydratation sévère, sont directement référés et admis en soins intensifs au centre nutritionnel thérapeutique de Yako. Mais près de 90 % des enfants ne développent aucune complication et sont soignés chez eux. Une fois par semaine, les équipes médicales donnent aux mères la ration hebdomadaire de pâtes thérapeutiques et font un bilan de santé de l'enfant.
« Grâce à ces traitements, les mères ont moins peur de la malnutrition car elles savent que 9 enfants sur 10 guérissent », conclut Harouna.