2 ha de culture maraîchère à Kingria

Le village de KINGRIA est situé à 25 kms au sud-ouest de YAKO, département de LÂTODEN, dans la province du PASSORÉ.

Dans cette région, les pluies sont irrégulières, et la sécheresse précoce entraîne une baisse considérable de la production.  La chute du pouvoir d'achat qui s'ensuit favorise la déscolarisation des enfants, l'accroissement de la délinquance et l'exode des jeunes, notamment vers la Côte d'Ivoire, tout en interdisant l'accès aux soins.

Il est possible de trouver de l'eau à une faible profondeur.  Cette eau n'est malheureusemet pas potable, mais elle peut servir à l'irrigation de cultures maraîchères toute l'année et permettre 3 récoltes par an.

Les femmes de KINGRIA veulent lutter contre la pauvreté et subvenir aux besoins de leurs familles en développant les cultures maraîchères irriguées.

A l'instar de celles de BISSIGA leurs voisines, Les femmes de KINGRIA ont décidé de creuser elles-mêmes les puits à une profondeur de 15 mètres.  Sans aide extérieure, elles ne pourraient pas finaliser leur projet. Nous avons voulu leur fournir la maçonnerie, le grillage de clôture et les semences pour la première année..

 L'objectif était de donner la possibilité à une centaine d'exploitantes de faire 3 récoltes annuelles, au lieu d'une seule récolte aléatoire, et ainsi accroître durablement la production maraîchère au profit des ménages démunis et de leurs familles :

- Amélioration du pouvoir d'achat (vêtements,vélos, etc.)
- Accès aux soins de santé
- Scolarisation des enfants

Les premiers travaux ont commencé à l'automne 2008 et, au printemps 2009, les hommes ont creusé les puits, aidés par les femmes. Les grillages et le portail d'entrée ont été installés et les femmes (après avoir reçu une formation) ont semé oignons et tomates. Les tomates ont été repiquées sur un autre terrain du village et l'oignon occupe maintenant la totalité de l'aire de maraîchage de 10.000 m², pour une récolte prévendue à un grossiste qui a acheté toute la production de l'année.

Le budget prévisionnel a été intégralement respecté (fonçage et Busage des puits, clôture, fosses fumières, semences et formation, suivi du projet).
Dépense totale 13.945 €

Le financement a été réparti sur 3 exercices, de mai 2007 à décembre 2009.

Du 7 au 21 février 2010, 4 membres de l'association se sont rendus au Burkina. Ce voyage a permis de constater que le projet de Kingria avait belle allure. Cependant la gestion de l'eau demeurait un point sensible lorsque la pluviométrie est insuffisante pendant la saison des pluies.

La nécessité de recreuser les puits s'est vite fait ressentir et ceci a permis de répondre à la demande, toujours plus pressante des femmes, en doublant la superficie de l'aire de maraîchage.

Les travaux sont terminés et 96 ou 97 femmes exploitent les 20.000 m2 de maraîchage, l'objectif étant d'attribuer à chacune d'elle une parcelle d'environ 200 m2 et de réserver une parcelle pour les semis.

Au total, la participation de SOL HER-BU pour la réalisation des 2 ha de maraîchage a été de : 27.500 €

Prenant exemple sur ce qui a été réalisé à Koassa, le système d'irrigation a été amélioré rendant l'utilisation de l'eau nettement plus efficace ; il n'est plus nécessaire de porter l'eau, ce qui limite la perte entre les puits et les planches cultivées et fait que le maraîchage devient accessible à des femmes âgées ou de santé plus précaire. Cette modification a été financée par l'association anglaise Christian Aid.

Malheureusement, le périmètre était situé dans un cours d'eau où il était difficile de travailler pendant l'hivernage. Cela a entraîné une démobilisation des femmes qui ont arrêté toute exploitation.

D'où la demande de ce village de les aider à installer une nouvelle aire de maraîchage (Nabons Wendé).